S’éloigner des désaccords est recommandé pour préserver les objectifs du mariage | Le site officiel du Cheikh Mohamed Ali FERKOUS
Skip to Content
Vendredi 10 Chawwâl 1445 H - 19 avril 2024 G



Fatwa n° 697

Catégorie : Fatwas relatives à la Famille - L'acte de mariage - Les étiquettes du mariage

S’éloigner des désaccords est recommandé
pour préserver les objectifs du mariage

Question :

Un frère pratiquant et sur la bonne voie – je le crois ainsi, et je ne peux témoigner qu’une personne est pure devant Allâh – m’a demandée en mariage. Toutefois, il m’a exigé de ne point porter des bijoux en or en forme de cercle [sans coupure], car il croit que cela est illicite. Est-il valable qu’il m’exige de ne pas porter ce genre de bijoux, alors que je crois que c’est licite ? Qu’Allâh vous bénisse.

 

Réponse :

Louange à Allâh, Maître des Mondes ; et paix et salut sur celui qu’Allâh عزّ وجلّ a envoyé en miséricorde pour le monde entier, ainsi que sur sa Famille, ses Compagnons et ses Frères jusqu’au Jour de la Résurrection. Cela dit :

Sans tenir compte du jugement porté sur les bijoux en or en forme de cercle [sans coupure], il est bon de remarquer que celui qui croit que cela est licite est en mesure d’échapper à la divergence d’opinions en réalisant un avantage plus important, qui est le rapprochement entre les âmes, conformément à la règle qui dit : « Il est recommandé de s’écarter de la divergence d’opinions. » Et c’est dans ce contexte que le Prophète صلَّى الله عليه وسلَّم n’avait pas voulu démolir la Maison Sacrée et la reconstruire de nouveau afin de réunir les âmes(1). De même, Ibn Mas‘oûd avait prié derrière ‘Outhmâne رضي الله عنهما en vue d’éviter toute divergence d’opinions et de repousser la division des rangs des musulmans, alors que le premier reprochait au deuxième d’avoir achevé la prière en voyage [tandis qu’il fallait la raccourcir](2).

Au demeurant, c’est celui qui adopte le jugement le plus allégé – c’est-à-dire le jugement qui réunit la permission de faire ou de délaisser – qui doit convenir avec celui qui adopte le jugement le plus sévère [qui stipule la prohibition de le faire] et croit à l’interdiction et non le contraire.

Le savoir parfait appartient à Allâh سبحانه وتعالى, et notre dernière invocation est qu’Allâh, Seigneur des Mondes, soit Loué et que prière et salut soient sur notre Prophète, ainsi que sur sa Famille, ses Compagnons et ses Frères jusqu’au Jour de la Résurrection.

 

Alger, le 24 Rabî‘ Ath-Thânî 1428 H,
correspondant au 12 mai 2007 G.

 



(1) Rapporté par : Mouslim (1333), At-Tirmidhî (875), An-Naşâ’î (2902), Al-Hâkim dans Al-Moustadrak (1764) et Ahmad (25438), par l’intermédiaire de ‘Â’icha رضي الله عنها.

(2) Il est rapporté d’après ‘Abd Ar-Rahmâne ibn Yazîd qui dit : « ‘Outhmâne avait prié quatre Rak‘a [unité de prière] à Mina. Alors, ‘Abd Allâh ibn Mas‘oûd a dit : “J’ai prié seulement deux Rak‘a avec le Prophète صلَّى الله عليه وسلَّم, deux Rak‘a avec Aboû Bakr et de même avec ‘Oumar ; puis il y a eu plusieurs voies divergentes. J’aurais aimé alors que deux des quatre Rak‘a soient acceptées de moi auprès d’Allâh.” » Al-A‘mache a dit : « Mou‘âwiya ibn Qourra m’a rapporté par l’intermédiaire de ses cheikhs que ‘Abd Allâh ibn Mas‘oûd avait prié quatre Rak‘a. On lui [‘Abd Allâh ibn Mas‘oûd] dit : “Tu as reproché à ‘Outhmâne d’avoir prié quatre Rak‘a et tu as fait de même.” Il [‘Abd Allâh ibn Mas‘oûd] répondit : “La discorde relève du mal.” » Ce hadith est rapporté par Aboû Dâwoûd (1960), par Ibn Khouzayma dans son Sahîh (2941), par Aboû Ya‘lâ dans Al-Mousnad (5377) et par Al-Bayhaqî dans As-Sounane Al-Koubrâ (5536). Il est jugé authentique par Al-Albânî dans As-Silsila As-Sahîha (1/444).