Le jugement relatif à la mention du Adhân et de la Iqâma dans l’oreille du nouveau-né | Le site officiel du Cheikh Mohamed Ali FERKOUS
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Mardi 14 Chawwâl 1445 H - 23 avril 2024 G



Fatwa n° 773

Catégorie : Fatwas relatives aux Boissons et aux Aliments - Aqîqa

Le jugement relatif à la mention
du Adhân et de la Iqâma
dans l’oreille du nouveau-né

Question :

Est-il permis de procéder à l’appel à la prière (Adhân) dans l’oreille droite du nouveau-né et l’annonce de l’accomplissement (Iqâma) de la prière dans l’oreille gauche ?

Réponse :

Louange à Allâh, Maître des Mondes ; et paix et salut sur celui qu’Allâh عزّ وجلّ a envoyé en miséricorde pour le monde entier, ainsi que sur sa Famille, ses Compagnons et ses Frères jusqu’au Jour de la Résurrection. Cela dit :

Il y a un hadith dans lequel le Prophète صلَّى الله عليه وسلَّم dit : « Celui qui a eu un nouveau-né, et qui lui a fait l’appel à la prière [Adhân] dans son oreille droite et l’annonced’accomplis­se­ment [Iqâma] dans son oreille gauche, celui-ci ne sera jamaistouché parOum As-Sibiân(1)»(2), mais c’est un hadith Mawdoû‘(inventé) comme l’a confirmé Al-Albânî dans Ad-Da‘îfa et Irwâ’ Al-Ghalîl(3). Aussi, se contenter de l’appel à la prière (Adhân) dans l’oreille droite n’est pas authentique(4). Ce qui est sûr, selon le hadith rapporté par ‘Â’icha رضي الله عنها, est qu’on lui ramenait les enfants et il (le Prophèteصلَّى الله عليه وسلَّم) leur implorait la bénédiction et leur faisait le Tahnîk(5), sachant que le Tahnîk est spécifique à lui صلَّى الله عليه وسلَّم(6).

Le savoir parfait appartient à Allâh سبحانه وتعالى, et notre dernière invocation est qu’Allâh, Seigneur des Mondes, soit Loué et que prière et salut soient sur notre Prophète, ainsi que sur sa Famille, ses Compagnons et ses Frères jusqu’au Jour de la Résurrection.

 

Alger, le 20 de Mouharram 1428 H
correspondant au 8 février 2007 G.

 



(1) Une maladie ou un démon qui touchent les enfants. (NDT).

(2) Rapporté par Aboû Ya‘lâ dans son Mousnad (6780), d’après Al-Houşayne ibn ‘Alî رضي الله عنهما. Le hadith est qualifié de faible par Al-Irâqî dans Takhrîdj Al-Ihyâ’ (2/69). Al-Haythamî a dit dans Madjma‘ Az-Zawâ’id (4/95) : « et Marwân ibn Sâlim Al-Ghifârî y est compris, et il est délaissé. »

(3) Cf. : Irwâ’ Al-Ghalîl d’Al-Albânî (4/401) (n° 1174) et As-Silsila Ad-Da‘îfa (1/491) (n° 321).

(4) Rapporté par : Aboû Dâwoûd (5105), At-Tirmidhî (1514), Al-Hâkim (4827), Ahmad (23869) et Al-Bayhaqî (19303), d’après Aboû Râfi‘ رضي الله عنه. Le hadith est qualifié da‘îf (faible) par Al-Albânî dans As-Silsila Ad-Da‘îfa (1/493).

(5)  Rapporté par : Mouslim (286), Aboû Dâwoûd (5106) et Ahmad (25771), d’après ‘Â’icha رضي الله عنها.

(6) Cf. : La fatwa intitulée par « Le Tahnîk du nouveau-né ».