Des différentes catégories révoltées contre le gouverneur
et des sentences relatives aux révoltes populaires(1)

 

Question :

Quelle est la différence entre la révolte populaire et le fait de se rebeller contre le gouverneur ? Qu’Allah vous récompense.

Réponse :

Le mot «Khouroûj» (le fait de sortir) en arabe vient du verbe «Kharaja» qui signifie : sortir de quelque chose. Et le mot «Thawra» (révolte ou révolution) vient du verbe «Thâra» qui signifie s’agiter et se déployer(2).

Le fait de sortir contre le pouvoir ou l’autorité consiste, donc, en ce que les gouvernés se rebellent, sortent en masse et se révoltent. De cette relation entre les deux sens, apparaît clairement le sens terminologique du mot «Thawra», révolte ou révolution, qui est un mouvement de groupe réunissant différentes classes et catégories du peuple, y compris les ignorants et les insensés qui sortent et se rebellent contre le gouvernant, dans le but changer une situation politique instable et un état social qui s’écroule(3).

Le terme «Thawra», quant à lui, s’applique aux deux sens suivants :

- Un ensemble de changements d’ordre politique et social prenant une forme soudaine et radicale accompagné la plupart du temps par l’utilisation de la force, de la violence et des armes. Le principe de la révolte, dans ce sens et du point de vue de la façon dont elle est menée, se situe entre, d’une part, le renversement, la désobéissance et la rébellion et, d’autre part, la guerre civile.

- Un ensemble de changements qui s’effectuent foncièrement, lentement et profondément, d’un ordre scientifique, culturel ou industriel, loin du champ politique et dénués de toute violence, comme la révolution scientifique, culturelle, industrielle, etc.(4)

Aussi, le premier sens est celui qui vient aussitôt à l’esprit quand on emploie le terme «Thawra», car, ce terme fut connu avec l’avènement de la Révolution française, que l’on peut considérer comme le prologue des révolutions mondiales telles que la révolution européenne et les différentes guerres, du renversement de l’Empire ottoman, de la Révolution russe et des autres révolutions qui lui ont succédé. Contrairement au second sens, qui est un sens qu’on ne comprend qu’à travers un indice le rattachant des termes «scientifiques», «culturelles», «industrielles» ou autres.

La terminologie de «Thawra» est, donc, d’origine occidentale, étrangère aux conceptions islamiques et que les Salafs n’ont pas utilisée. Ces derniers désignaient plutôt la révolte par le terme de «Khouroûj» («sortir»), que ce «Khouroûj» soit basé sur une interprétation plausible ou non, comme le Khouroûj d’Al-Houssayn Ibn `Ali رضي الله عنهما, celui des Noirs contre les Abbassides ou celui d’Ibn Al-Ach`ath, etc.

Ach-Chahrastâni a décrit la réalité du «Khouroûj» dans la terminologie en disant : «Toute personne qui sort contre le gouverneur légitime au sujet duquel le groupe s’est mis d’accord, est nommée «Khâriji», que le «Khouroûj» ait eu lieu à l’époque des Compagnons contre les imams bien-guidés ou qu’il ait eu lieu après, contre ceux qui leur ont succédé de la meilleure façon ou contre les gouverneurs de toute époque.»(5)

Les savants du Fiqh ont expliqué les différentes catégories de personnes qui sortent contre le gouverneur et les règles les concernant(6) de la façon suivante :

- La première catégorie : un groupe qui refuse d’obéir au gouverneur musulman, qui sort contre lui sans s’appuyer sur une interprétation ou en se basant sur une interprétation invraisemblable, qui crée le désordre, fait couler le sang, s’empare des biens, viole l’honneur des gens, détruit les champs et tue les gens. Ceux-là sont les «coupeurs de route», qui effraient les gens en tout lieu ; qui sèment le désordre sur terre en utilisant la force et l’oppression. Ils sont aussi les «Mouhâriboûn» (les «combattants»), sans distinction entre celui qui combat d’une façon déclarée et celui qui se cache. La révolte de ce groupe est un défi contre la religion, les mœurs et l’ordre, et c’est pourquoi cette pratique, «Al-Hirâba», compte parmi les crimes les plus affreux. Allah a, en outre, durci leur punition comme il ne l’a fait pour aucun autre individu, en disant :

﴿إِنَّمَا جَزَاءُ الَّذِينَ يُحَارِبُونَ اللهَ وَرَسُولَهُ وَيَسْعَوْنَ فِي الأَرْضِ فَسَادًا أَنْ يُقَتَّلُوا أَوْ يُصَلَّبُوا أَوْ تُقَطَّعَ أَيْدِيهِمْ وَأَرْجُلُهُمْ مِنْ خِلاَفٍ أَوْ يُنْفَوْا مِنَ الأَرْضِ ذَلِكَ لَهُمْ خِزْيٌ فِي الدُّنْيَا وَلَهُمْ فِي الآخِرَةِ عَذَابٌ عَظِيمٌ﴾ [المائدة: 33].

La punition de ceux qui combattent Allah et Son Messager et qui s’efforcent de semer le désordre sur Terre est qu’ils soient tués, ou crucifiés, ou que soient coupés leurs mains et pieds opposés, ou qu’ils soient exilés, ce sera pour eux une ignominie ici-bas, et dans l’au-delà un énorme châtiment.﴿ [Al-Mâ'ida (La Table Servie) : 33].

- La deuxième : un groupe qui refuse d’obéir au gouverneur musulman et qui sort contre lui, en se basant sur une interprétation plausible, mais qui n’a pas de force à cause de son petit nombre. Ceux-là, selon l’avis le plus juste, ont le même statut que les coupeurs de route et on leur applique les règles de la Hirâba.

Il convient de souligner, ici, que la notion de Hirâba et de coupeurs de routes englobe les différentes sectes qui n’obéissent pas à l’autorité du gouverneur et combattent les enseignements de l’Islam, qui reposent sur la sécurité et la paix au sein de la société par la protection des droits. En font partie les bandes qui agressent et tuent, les bandes de voleurs qui cambriolent les maisons, les bandes de rapts d’enfants qui réclament des rançons, les bandes qui kidnappent les jeunes filles pour les violer et abuser d’elles, les bandes qui détruisent les champs et tuent les bestiaux et les autres bêtes, les bandes qui incendient et endommagent les établissements et les projets publics, les bandes qui assassinent les dirigeants et les responsables de l’Etat, semant le trouble et menaçant la sécurité, etc.

- La troisième : un groupe des adeptes de l’innovation qui considèrent comme mécréant l’individu qui commet un grand péché, déviant ainsi de la voie des adeptes de la Sounna et du Groupe et appliquant de façon erronée les preuves religieuses. Il découle de leur jugement qu’ils considèrent licites le sang et les biens des musulmans, à l’exception de ceux qui sortent avec eux : «Ils se sont basés sur des versets qui ont été révélés au sujet des mécréants et les ont appliqués aux croyants.»(7). Ils ont qualifié de mécréants ceux qui ont participé à l’affaire du «Tahkîm» (le jugement) : `Amr Ibn Al-`Âs et Abou Moûssa Al-Ach`ari, de même que ceux qui ont approuvé cette façon de faire, ainsi que ceux qui ont participé à la bataille du Chameau, y compris `Â'icha رضي الله عنها(8). Ceux-là ne sont autres que les Kharidjites dont l’une des principales croyances est, également, l’obligation de se révolter contre les gouverneurs injustes, parce qu’ils ont perpétré le péché ou l’injustice. Ils ont d’autres fondements et croyances qui sont le résultat du fait qu’ils se sont joints aux autres sectes égarées et subi l’influence des gens des passions, «mais le plus grand point de la religion pour les Kharidjites est de se séparer du groupe des musulmans et de s’autoriser leur sang et leurs biens»(9). En outre, les Kharidjites sont constitués différentes factions qui ont disparu, à l’exception du groupe des Ibadites et de certains groupes contemporains qui se réclament des gens de la Sounna mais qui ont adopté certains des fondements des Kharidjites, tels que «le Groupe du Takfîr et de la Hijra». Malgré cela, les Salafs ne les ont pas accusés de mécréance, mais ils les ont considérés comme faisant partie des soixante-douze groupes égarés dont le Prophète صلَّى الله عليه وسلَّم a parlé dans le fameux hadith parlant de la division(10).

- La quatrième : un groupe appartenant aux gens de la vérité, qui sort contre le gouverneur musulman et vise à l’éloigner du pouvoir en se basant sur une interprétation plausible et ayant de la force au point que le gouverneur, pour les ramener à l’obéissance, a besoin de réunir ses forces matérielles et humaines. Ils ont un chef auquel ils obéissent et qui est la source de leur force, car, en effet, un groupe que personne ne dirige ne possède aucune force. Ceux-là sont les transgresseurs, «Boughât». Aussi, il incombe aux notables dont l’avis est pris en compte de réconcilier les belligérants et, si le groupe transgresseur ne se plie pas à l’arrangement, alors, tous les musulmans doivent les combattre jusqu’à ce qu’ils rejoignent les rangs du Groupe, car Allah عزَّ وجلَّ a dit :

﴿وَإِنْ طَائِفَتَانِ مِنَ الْمُؤْمِنِينَ اقْتَتَلُوا فَأَصْلِحُوا بَيْنَهُمَا فَإِنْ بَغَتْ إِحْدَاهُمَا عَلَى الأُخْرَى فَقَاتِلُوا الَّتِي تَبْغِي حَتَّى تَفِيءَ إِلَى أَمْرِ اللهِ فَإِنْ فَاءَتْ فَأَصْلِحُوا بَيْنَهُمَا بِالْعَدْلِ وَأَقْسِطُوا إِنَّ اللهَ يُحِبُّ الْمُقْسِطِينَ﴾ [الحجرات: 9].

Et si deux groupes de croyants se combattent, cherchez à les réconcilier ; et si l’un des deux transgresse l’autre, combattez celui qui transgresse jusqu’à ce qu’il se conforme à l’ordre d’Allah (religieux) ; puis, s’il s’y conforme, réconciliez les deux groupes avec équité et soyez justes, certes, Allah aime les justes.﴿ [Al-Houjourât (Les Appartements) : 9].

Les savants sont tous unanimes à dire que le groupe transgresseur ne sort pas de l’Islam, car Allah les a nommés croyants malgré le combat qu’ils mènent. C’est pourquoi on ne doit pas les traiter comme des mécréants : on ne tue pas celui d’entre eux qui se sauve ; on n’achève pas leurs blessés ; on ne s’empare pas de leurs biens et on ne prend pas leurs femmes et leurs enfants en esclaves. On doit laver celui qui a été tué, le couvrir de linceul et effectuer la prière mortuaire pour lui. Celui, par contre, qui est tué parmi le groupe juste, est un martyr ; on ne le lave pas et on ne prie pas pour lui, on le traite comme celui qui meurt en martyr en combattant les mécréants, car il a combattu conformément à ce qu’Allah a ordonné et, est donc, dans le chemin d’Allah.

A partir de ce qui précède, on comprend qu’il n’existe pas de différence entre les révoltes populaires et le fait de sortir contre le gouverneur dans son sens général, même si tous deux diffèrent – si l’on revient au sens plus particulier – du point de vue des différentes catégories de ceux qui sortent contre le gouverneur. Aussi, le statut des révoltes populaires apparaît clairement de la façon suivante :

- Si la révolte est menée contre l’ennemi mécréant et agresseur qui veut occuper et coloniser le pays, elle est un Jihad de défense (Jihâd Daf`) qui est une obligation individuelle ; il incombe alors à tous les habitants du pays de sortir combattre l’ennemi, et il est interdit à quiconque de se détourner de son devoir de le combattre. Allah dit, en effet :

﴿يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا قَاتِلُوا الَّذِينَ يَلُونَكُمْ مِنَ الْكُفَّارِ وَلْيَجِدُوا فِيكُمْ غِلْظَةً﴾ [التوبة: 123].

Ô, vous qui croyez ! Combattez ceux qui vous sont proches parmi les mécréants et qu’ils trouvent en vous de la dureté.﴿ [At-Tawba (Le Repentir) : 123].

- Si la révolte est menée en refusant d’obéir au gouverneur musulman, en se rebellant contre lui par les armes, tout en refusant de respecter les droits allant dans l’intérêt du groupe ou des individus et en visant, par là, à démettre le gouverneur, alors, ceux qui participent à cette révolte sont de la catégorie des transgresseurs (Boughât).

- Si la révolte se fait en refusant d’obéir au gouverneur musulman, en utilisant la violence et les armes, pour des intérêts personnels tels que l’argent, l’autorité, etc., avec tous les dégâts et les pertes qu’entraîne cette révolte, ce genre de révolte est considéré comme un combat (Mouhâraba), et les combattants ont un statut autre que les transgresseurs, comme vu précédemment.

- Si la révolte est le fait de deux groupes musulmans qui se combattent, par esprit partisan ou pour des intérêts d’ici-bas, sans qu’ils ne menacent l’autorité du gouverneur, chacun des deux groupes est un transgresseur et se voit appliquer les règles des transgresseurs.

- Si la révolte a lieu en refusant d’obéir au gouverneur musulman par pur partisanisme digne de la Jâhiliyya, ou pour demander d’écarter la Charia pour la remplacer par les législations inventées, ou par refus de s’acquitter d’un droit légiféré et affirmé sans se baser sur aucune interprétation, mais plutôt par refus ou par orgueil, ceux-là ne font partie ni des transgresseurs ni des combattants, mais plutôt des apostats que le gouverneur musulman doit combattre jusqu’à ce qu’ils reviennent à la vérité.

- Quant au fait d’organiser des marches, des sit-in ou des manifestations – à caractère politique ou social accompagné par la violence, la force et l’utilisation des armes – cette manière de revendiquer est considérée comme un Khouroûj ou une révolte dans le premier sens que nous avons expliqué précédemment. Cela est vrai dans le cas où ceux qui mènent la révolte visent à isoler et à démettre le gouverneur musulman ou briguent des intérêts personnels ou le pouvoir, à la différence que les premiers – vu leurs caractéristiques – sont des transgresseurs et les autres des combattants.

- Si les manifestations sont exemptes de toute perturbation, violence ou utilisation des armes, c’est, là, une révolte dans le deuxième sens que nous avons expliqué, car désignées comme pacifistes et comportent un élément qui fait qu’on ne peut leur appliquer le sens qui vient en premier à l’esprit. Cependant, cette manifestation est tout de même considérée comme un acte blâmable, qui ne fait partie ni de la voie propre à l’Islam relative à la politique et à l’autorité, ni des pratiques des musulmans, ni des moyens d’interdire le mal définis dans le système islamique. C’est, plutôt, une pratique permise dans le système démocratique qui renvoie le pouvoir au peuple au lieu de le renvoyer au Seigneur du peuple عزَّ وجلَّ. S’ajoute à cela, la possibilité que la révolte pacifique se transforme en avalanche de troubles et de dégâts, comme le prouve la réalité. D’autre part, cette forme de révolte ayant lieu dans le monde musulman n’est qu’une imitation de la Révolution française et des révolutions qui lui ont succédé en Europe à l’époque moderne. Ce fait renvoie la communauté au rôle de suiveur aveugle de l’Occident et ouvre la porte à l’invasion idéologique, spirituelle et civilisationnelle.

Je termine cette réponse par les précieuses paroles de l’imam Ibn Al-Qayyim رحمه الله, qu’il a écrites en expliquant les conditions requises à l’interdiction du mal. Il dit :

«Le Prophète صلَّى الله عليه وسلَّم a légiféré à sa communauté l’obligation d’interdire le mal, pour que, par cette interdiction, se produise ce qu’Allah et son Messager صلَّى الله عليه وسلَّم aiment. Ainsi, si l’interdiction du mal implique ce qui est pire que le mal concerné et plus détesté d’Allah et de Son Messager صلَّى الله عليه وسلَّم, il ne convient pas de l’interdire, même si Allah le déteste et déteste ses auteurs. Un exemple de cela est de réprouver les agissements des rois et des gouverneurs en se révoltant contre eux, ce qui est l’origine de tout mal et de tout trouble jusqu’à la fin des temps. Lorsque les Compagnons ont demandé au Prophète صلَّى الله عليه وسلَّم la permission de se révolter contre les dirigeants qui retarderaient la salat au-delà de ses horaires, en disant : ‘Ne les combattrons-nous donc pas ?’, il leur répondit : Non, tant qu’ils accomplissent la salat(11) et dit encore : Celui qui voit chez son dirigeant quelque chose qu’il déteste, qu’il patiente et qu’il ne cesse pas de lui obéir.(12). Quiconque médite sur les troubles, grands et petits, que l’Islam a vécus, se rendra compte qu’ils sont la conséquence du non-respect de ce fondement et du manque de patience devant un mal que l’on a cherché à faire disparaître mais qui a entraîné un mal plus grand. Le Prophète صلَّى الله عليه وسلَّم, à La Mecque, était le témoin des plus grands des méfaits et ne pouvait les changer. Et même lorsqu’Allah a accordé la reconquête de La Mecque et après qu’elle fut devenue une terre d’Islam, le Prophète صلَّى الله عليه وسلَّم a eu la ferme intention de modifier La Ka`bah pour la reconstruire sur les fondations posées par Ibrahim, mais, alors qu’il en avait la capacité, il s’est abstenu de le faire, par crainte que ne se produise ce qui est pire, c’est-à-dire que Qouraych ne supporte pas cet acte, puisqu’ils n’étaient que récemment sortis de la mécréance pour embrasser l’Islam. C’est pour cela qu’il n’a pas permis que l’on réprouve les actions des dirigeants par la main, car il en découlerait ce qui est encore pire, comme cela s’est effectivement produit»(13).

 



(1) Note du traducteur : le fait de chercher à renverser le gouverneur s’exprime en arabe par le verbe «sortir», et c’est pourquoi nous emploierons ici l’expression : «Sortir contre les gouverneurs», ce qui sera plus pratique, même si l’on devrait plutôt dire : «Se révolter» ou «Chercher à renverser»).

(2) Al-Qâmoûs Al-Mouhît (1/ 102, 224).

(3) Voir : Al-Mawsoû`a Al-Mouyassara (2/ 1032).

(4) Source précédente, même tome, même page.

(5) Al-Milal Wan-Nihal d’Ach-Chahrastâni (1/ 113).

(6) Voir : Al-Moughni d’Ibn Qoudâma (8/ 104), Charh Az-Zarkachi `Alâ Moukhtassar Al-Khiraqi (6/ 217), Iqtidhâ' As-Sirât Al-Moustaqîm d’Ibn Taymiyya (p.221) ; Fat’h Al-Qadîr d’Ibn Al-Houmâm (6/ 99), Fat’h Al-Bâri d’Ibn Hajar (12/ 296); Hâchiyat Ibn `Âbidîn (4/ 262).

(7) L’imam Al-Boukhâri l’a mentionné de façon Mou`allaq dans son Sahîh d’après Ibn `Omar رضي الله عنه dans «Istitâbat Al-Mourtaddîn Wal-Mou`ânidîn Wa-Qitâlihim» ; Ibn Hajar dit dans Al-Fat’h (12/ 347): «At-Tabari l’a rapporté avec une chaîne ininterrompue d’après `Ali dans Tahdhîb Al-Âthâr et sa chaîne est Sahîh».

(8) Certains Salaf nommaient tous les adeptes des passions «kharijites». Ainsi, Ayyoûb As-Sikhtiyâni رحمه الله disait : «Les kharijites diffèrent dans leurs noms mais ont en commun de se révolter» [Charh As-Sounna d’Al-Baghawi (10/ 233), I`tiqâd Ahl As-Sounna d’Al-Lâlakâ'i (1/ 143)]. Abou Qilâba رحمه الله disait : «Les adeptes des passions sont les gens de l’égarement, aucun d’entre eux n’adopte une opinion sans qu’il ne finisse par cautionner la révolte ; ceux-là diffèrent dans leurs propos (avis) mais ont en commun le fait de se révolter» [Sounan Ad-Dârimi (1/ 58), avec quelque changement].

(9) Majmoû` Al-Fatâwâ d’Ibn Taymiyya (13/ 209).

(10) Rapporté par Abou Dâwoûd dans «As-Sounna» n°4596, d’après Abou Hourayra رضي الله عنه, et par Ibn Mâja dans «Al-Fitan» n°3992, d’après `Awf Ibn Mâlik رضي الله عنه; Al-Albâni a qualifié sa chaîne de bonne dans As-Silsila As-Sahîha (3/ 480), n°203, d’après Abou Hourayra رضي الله عنه.

(11) Rapporté par Mouslim dans «Al-Imâra» (2/ 899), n°1855, d’après `Awf Ibn Mâlik Al-Achja`i رضي الله عنه.

(12) Ce texte est composé de deux parties tirées de deux hadiths : le premier est le hadith d’Ibn `Abbâs où le Prophète صلَّى الله عليه وسلَّم a dit : «Celui qui voit chez son dirigeant quelque chose qu’il déteste, qu’il patiente avec lui, car celui qui quitte le groupe d’un empan et meurt, meurt d’une mort digne de la Jâhiliyya» [rapporté par Al-Boukhâri dans «Al-Fitan» n°7054 et Mouslim dans «Al-Imâra» n°1849]; le deuxième est le hadith de `Awf Ibn Mâlik cité précédemment à la fin duquel il est dit : «… Celui à la tête de qui est nommé un dirigeant et qui voit ce dernier commettre quelque péché, qu’il déteste le péché qu’il commet et ne cesse de lui obéir».

(13) I`lâm Al-Mouwaqqi`în (3/ 4).

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