Le jugement concernant le fait de correspondre avec une femme (étrangère) | Le site officiel du Cheikh Mohamed Ali FERKOUS
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Vendredi 10 Chawwâl 1445 H - 19 avril 2024 G

Fatwa n° 1116
Catégorie :
Fatwas diverses

Le jugement concernant le fait
de correspondre avec une femme (étrangère)

Question :

Quel est le jugement concernant le fait d’étudier ou de réviser la science par le biais d’écrit sur des forums sur internet, sachant que les discussions regroupent hommes et femmes ? Qu’Allâh vous bénisse.

 

Réponse :

Louange à Allâh, Maître des Mondes ; et paix et salut sur celui qu’Allâh a envoyé comme miséricorde pour le monde entier, ainsi que sur sa Famille, ses Compagnons et ses Frères jusqu’au Jour de la Résurrection. Cela dit :

Correspondre avec une femme étrangère par écrit ou par la parole, ou par les deux à la fois, si les règles visant à être à l’abri de la tentation ne sont pas respectées et si cette relation se répète et perdure, est un danger évident qui menace la religion et l’honneur de l’homme et le Prophète صلَّى اللهُ عليه وآله وسلَّمa dit : «Je n’ai pas laissée après moi une tentation plus nuisible pour les hommes que les femmes(1)

Aussi, il est bien connu que le dialogue entre une femme et un homme qui lui est étranger doit être empreint d’une conduite irréprochable et dans les limites du besoin, de sorte à ce que ce dialogue ne suscite pas un lien dans le cœur de celui qui écoute , lien qui ne fait que se renforcer chez celui dont le cœur est malade.

C’est pourquoi toute relation, par la parole ou à l’écrit, qui comporte de la docilité, de la douceur, des allusions, du bavardage, du badinage, du jeu, de la sympathie, de la plaisanterie ou autre élément qui suscite le désir est interdit, afin de fermer les voies menant à l’illicite. Cette façon d’être en relation avec l’autre sort du fait de parler poliment et convenablement et, sans aucun doute, employer un ton doux et docile amène à ce que le désir s’agite, augmente et prenne le dessus, à court terme ou à long terme ; Allâh dit :

﴿يَا نِسَاءَ النَّبِيِّ لَسْتُنَّ كَأَحَدٍ مِنَ النِّسَاءِ إِنِ اتَّقَيْتُنَّ فَلاَ تَخْضَعْنَ بِالْقَوْلِ فَيَطْمَعَ الَّذِي فِي قَلْبِهِ مَرَضٌ وَقُلْنَ قَوْلاً مَعْرُوفًا﴾ [الأحزاب: ٣٢].

Sens du verset :

Ô, femmes du prophète, vous n'êtes comme aucune autre femme, si vous craignez Allâh ; ne parlez donc pas d'un ton docile, car celui qui porte une maladie en son cœur se mettrait alors à convoiter et dîtes des paroles convenables﴿ [s. Al-Ahzâb : v. 32]

Aussi, à partir du moment où un certain nombre de sœurs ne s’attachent pas forcément à ces critères et ne respectent pas forcément les limites religieuses dans leurs paroles, leurs écrits ou leurs échanges, le plus sûr pour la religion et l’honneur est de délaisser la discussion avec elles, sauf dans un cadre très restreint, en respectant les règles visant à se protéger de la tentation et dans les limites du besoin ; le Prophète صلَّى اللهُ عليه وآله وسلَّم a dit : «Méfiez vous de la vie d’ici-bas et méfiez-vous des femmes, car les premières tentations qui ont touché les enfants d'Israël concernaient les femmes... »(2)

Le savoir parfait appartient à Allâh, et notre dernière invocation est qu’Allâh, Seigneur des Mondes, soit loué et que prière et salut soient sur notre Prophète, ainsi que sur sa Famille, ses Compagnons et ses Frères jusqu'au Jour de la Résurrection.

 

Alger, le 10 de Chawwal 1432 H,
correspondant au 8 septembre 2011 G.

 


(1) Rapporté par : Al-Boukhârî (5096) et Mouslim (2740), d’après Ouşâma ibn Zayd رضي الله عنهما.

(2) Rapporté par Mouslim (2742), d’après Aboû Sa‘îd Al-Khoudrî رضي الله عنه.