Fatwa numéro : 106

Type : Fatwas relatives aux ventes et aux transactions financières

L’argent obtenu de l’assurance sur la vie

La question :

Mon père était atteint d’une maladie jugée incurable selon les médecins. Alors, ses amis lui ont demandé avec insistance de signer un contrat d’assurance sur la vie. Mon père avait signé le contrat par ignorance, ou pour égard à sa santé [qui se dégradait] vu que la maladie s’était propagée dans tout son corps (et tout cela se passait à notre insu). Après sa mort, j’ai réprouvé cet acte auprès de ma famille, mais ils n’ont pas tenu compte de ce que j’ai dit, et ont utilisé l’argent de l’assurance pour finir la construction d’une maison où ils se sont installés plus tard ; alors que moi, je suis resté vivre dans la maison de mon grand-père. Cependant, certains frères m’ont rappelé que cela mènera à rompre les liens de parenté avec ma famille. Pour cela, je vous pose les questions suivantes :

-         Puis-je m’installer avec ma famille dans cette nouvelle maison, sachant que je suis un étudiant universitaire ?

-         Puis-je profiter de l’argent que nous obtenions de la location des boutiques de la nouvelle maison ?

-         Comment peut-on réparer cette erreur, c’est-à-dire : pour que la maison soit licite ?

Remarque : l’assurance sur la vie consiste à ce que le fonctionnaire paye, mensuellement, une somme de soixante-dix (70) dinars. En cas de la mort du fonctionnaire avant qu’il soit mis à la retraite, ses héritiers bénéficieront d’une somme de sept cent mille (700 000) dinars. Toutefois, si le fonctionnaire ne meurt pas avant sa retraite, il ne bénéficiera de rien et s’arrêtera de payer les soixante-dix (70) dinars. Sachant que mon père n’a rien payé, ou a payé, tout au plus, la somme de deux mois.

En outre, la maison coûte, actuellement, presque quatre ou cinq millions de dinars.

La réponse :

Louange à Allah, Maître des Mondes; et paix et salut sur celui qu’Allah عزّ وجلّ a envoyé en miséricorde pour le monde entier, ainsi que sur sa Famille, ses Compagnons et ses Frères jusqu’au Jour de la Résurrection. Ceci dit :

Si la majorité ou la grande partie de la maison est construite au moyen de l’argent licite, il sera possible de s’y installer en cas de besoin ou de contrainte. Et étant donné que la somme d’argent qui est connue et qui doit être obligatoirement extraite dans l’immédiat n’est pas disponible, il est de votre devoir d’affecter une partie des revenus des boutiques dans l’intention de s’en débarrasser. Cette affectation doit se faire de façon constante jusqu’à ce qu’on atteigne la somme d’argent illicite que le père a obtenue de l’acte qui est jugé faux par la Charia. Ainsi, tout ce qui restera sera licite.

Par ailleurs, l’argent illicite doit être dépensé dans la restauration des lieux d’intérêt public et dans les différentes voies du bien, en le dépensant au profit des pauvres et des indigents.

Le savoir parfait appartient à Allah عزّ وجلّ, et notre dernière invocation est qu’Allah, Seigneur des Mondes, soit Loué et que paix et salut soient sur notre Prophète Mohammed, ainsi que sur sa Famille, ses Compagnons et ses Frères jusqu’au Jour de la Résurrection.

 

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