Laïcité, Réalité et danger

La réalité de la laïcité

Louange à Allah, Maître des Mondes, et paix et salut soient sur celui qu’Allah a envoyé en miséricorde pour le monde entier, ainsi que sur sa Famille, ses Compagnons et ses Frères jusqu’au Jour de la Résurrection. Ceci dit :

Le mot laïcité [en Arabe`Ilmâniyya] n’a pas de relation avec le mot `Ilm [qui signifie, en Arabe, science ou savoir]. Il est plutôt un terme occidental qui symbolise la victoire du « Savoir » sur l’Église qui a réprimé et combattu l’évolution et la civilisation en occident au nom de la religion chrétienne falsifiée, qui interdisait les sciences expérimentales et les inventions qui en résultaient.

La laïcité signifie, dans le domaine politique : l’athéisme du pouvoir. Et il est répandu de trouver dans divers ouvrages islamiques comme définition de la laïcité : La séparation de la religion et de l’État. Mais cette définition est déficiente, car elle n’englobe pas les individus et le comportement, qui n’a pas de rapport avec l’État. Pour mieux la définir, il convient de dire que la laïcité est : L’établissement de la vie sans religion.

En dépit du fait que la philosophie et la laïcité sont, à l’origine, un sous-produit de la civilisation occidentale et de l’influence chrétienne(1) ou socialiste, nous pouvons affirmer que la laïcité athée est une doctrine qui vise à empêcher la religion d’exercer une influence sur la vie des gens. Elle cherche à établir la vie sur un matérialisme pur dans tous les domaines : politique, économique, social, éthique, juridique… etc.

La laïcité tend à ne laisser de place qu’au savoir non religieux, contrôlé par la raison et l’expérience, de façon pragmatique, en donnant la priorité à la recherche du profit dans tous les domaines de la vie, conformément au principe machiavélique la fin justifie les moyens, et ce, dans la pratique du pouvoir, de la politique et de l’éthique. Tout ceci en étant éloigné des obligations et des interdits religieux qui doivent être limités à l’individu et à sa conscience intérieure ; le spirituel doit se restreindre à la relation intérieure de la personne avec son Seigneur, et ne doit transparaître qu’à travers des rites religieux et au sein des cérémonies matrimoniales, fêtes, funérailles et occasions similaires.

La laïcité matérialiste est issue du courant antireligieux qui s’est fixé comme credo de combattre la religion et de l’exclure de tous les domaines de la vie, ainsi que la mise à l’écart des religieux et des partisans de la religion et la limitation de leur influence sur tous les niveaux de l’éducation, des établissements et instituts pédagogiques et vise, d’une façon globale, l’éradication de tout enseignement religieux. Donc, le but principal est, en fin de compte, l’établissement d’un état et d’une société où la religion et sa pratique se restreignent au niveau individuel. Les membres vivant au sein de la société musulmane seraient liés par des liens de fraternité grâce à une communauté de patrie, même si leurs foi et religion diffèrent.

Cela dit : ont tort ceux qui distinguent entre une « Laïcité athée », rejetant l’existence du Créateur et ne reconnaissant nullement la religion, et une « Laïcité non athée » qui admet l’existence du Créateur d’une façon tout à fait théorique, tout en reniant l’existence d’une relation entre Allah et la vie des gens, appelant à séparer la religion de la vie quotidienne et en refusant la Charia d’Allah عزَّ وجلَّ de façon implicite ou explicite.

La réalité est que la laïcité, avec toutes ses formes, est athée. Car le mot Ilhâd, qui veut dire athéisme, signifie, en la langue arabe, la déviation et le fait de se détourner de la religion d’Allah عزَّ وجلَّ et de Sa Charia ? Ceci englobe, de façon générale, tous les évitements et écarts de la religion, notamment et à plus forte raison la mécréance, le Chirk (polythéisme) en lieux sacrés, et le fait d’enfreindre un interdit et de ne pas remplir un devoir religieux(2).

Ajoutons que l’athéisme est, en principe, tout Chirk relatif à la Souveraineté d’Allah عزَّ وجلَّ en général et à la réfutation de Ses Noms, de Ses Attributs ou de Ses Actes.

Le danger de la laïcité

La laïcité représente un grave danger pour l’Islam et les musulmans :

Elle mène une large campagne contre la divinité, l’éthique et la morale des gens, ainsi que la croyance en la résurrection.

Elle veut éliminer totalement la religion de la société ; ou, à défaut, lui ôter pleinement son sens et sa valeur.

Elle tend à détruire les barrières morales qui empêchent les personnes de basculer dans la débauche et la mécréance.

La priorité de la laïcité est donc de contrôler l’enseignement et l’éducation, afin de former des générations ne connaissant ni religion ni morale.

L’expansion de la laïcité dans le monde musulman a été facilitée par l’éloignement de beaucoup de musulmans de la croyance saine, la propagation des hérésies, des voies de passion et la faiblesse en connaissances religieuses ainsi que la fascination des musulmans par l’évolution marquante réalisée par l’occident en science matérielle et force militaire, notamment après la régression des musulmans et l’occupation de leurs territoires et pays par l’occident agresseur, qui s’est appliqué, d’une part, à écarter l’Islam de la vie quotidienne et politique et, d’autre part, à le remplacer par les principes laïques et voies athéistes. Cette expansion a été facilitée aussi par le soutien apporté par l’occident aux partisans des tendances déviées et aux adhérents de la culture occidentale trompés par les prétentions des mécréants, disant que la religion entrave le savoir et que l’évolution de leurs pays repose sur l’établissement d’une séparation entre la religion et l’État et la vie quotidienne.

Mais, la majorité des musulmans ignorent sa réalité, car elle se dissimule sous plusieurs masques tels que : le patriotisme, le socialisme, le nationalisme et d’autres idéologies politiques. Elle se dissimule aussi sous les théories destructives telles que : le Freudisme, le Darwinisme(3)…etc. Ses partisans prétendent s’appuyer sur des preuves scientifiques attestées, alors qu’elles ne sont en fait que de faux arguments réfutés par la raison et la réalité ; l’état de ces pseudo preuves est pareil à celui décrit dans le verset suivant :

﴿مَثَلُ الَّذِينَ اتَّخَذُوا مِنْ دُونِ اللهِ أَوْلِيَاءَ كَمَثَلِ الْعَنْكَبُوتِ اتَّخَذَتْ بَيْتًا وَإِنَّ أَوْهَنَ الْبُيُوتِ لَبَيْتُ الْعَنْكَبُوتِ لَوْ كَانُوا يَعْلَمُونَ﴾ [العنكبوت: 41].

Ce qui veut dire :

… ressemblent à l’araignée qui s’est donné maison. Or la maison la plus fragile est celle de l’araignée. Si seulement ils savaient﴿ [El-`Ankaboût (L’Araignée) : 41].

Le danger vient particulièrement de la laïcité dont les tenants prennent l’apparence de partisans de la religion afin d’égarer et de tromper le commun des musulmans. Ils n’interdisent pas le pèlerinage ni l’établissement de la prière dans les mosquées. Ils ne rechignent pas à construire les mosquées, mais, bien au contraire, ils participent à leur construction et assistent aux différentes célébrations religieuses et fêtes. Ils ne manifestent aucune opposition ou hostilité envers la religion, mais ils s’appliquent à restreindre son champ au cadre des mosquées afin de l’éliminer du reste de la société.

• Les aspects de laïcisation et ses domaines :

Les domaines concernés par la laïcisation et d’où la religion a été évincée sont :

-  La politique et le pouvoir : les effets de la laïcisation en ce domaine y sont perceptibles pour tout être normal. En effet, elle s’emploie à séparer complètement la religion de l’État et de la vie quotidienne et à prévenir le recours aux jugements, aux principes et aux peines institués par la religion.

-  L’enseignement et les programmes pédagogiques : Pareillement, la laïcisation y est perceptible pour tout homme sensé. En effet, elle nourrit l’athéisme, l’incroyance et le reniement de la religion, et suscite des ambiguïtés à son encontre. Elle vise à répandre l’immoralité à tous les niveaux et milieux scolaires et éducatifs et à combattre la pudeur et la vertu. Elle favorise la mixité et appelle les femmes à exhiber leurs atours.

-  L’économie et les différents systèmes financiers : de la même façon, la laïcisation y est aisément perceptible.

-  Les systèmes sociaux, civils et éthiques où l’application de la laïcité est indiscutable, sans citer l’imitation et la fascination affichées par les laïques aux aspects de la vie occidentales, et la manifestation des péchés à travers leurs comportements, leurs apparences et leurs propos. Ils sont connus pour leur sous-estimation de la religion, de ses jugements et des pratiquants.

La laïcité rend les valeurs spirituelles des valeurs négatives. De cette façon, elle laisse le champ libre à la propagation de l’athéisme, à l’occidentalisation de la société, à la propagation de la turpitude et de la déviation, à la dissolution et à l’anarchie morale. Elle combat les peines légales instituées par la Charia et sous-évalue les traditions prophétiques. Elle appelle, en outre, à la libération de la femme à la manière occidentale qui ne condamne pas les relations illicites entre les deux sexes. Tout cela a laissé le champ libre aux pratiques ignobles qui ont détruit et porté atteinte à la cohésion de la famille et son unité.

Cela a permis aux tenants de la laïcité d’inculquer aux générations une éducation éloignée de la religion et de former une société où la conscience religieuse est inexistante et où les scrupules disparaissent pour être remplacés par de vils et bas instincts tels que la recherche incessante du profit, l’avidité, les luttes pour la survie et les autres fins matérielles, sans tenir compte des valeurs morales et spirituelles.

Parmi les conséquences de cela est le rejet, par beaucoup de nos semblables imbus de culture occidentale, du précieux et fort lien attachant la religion à la pratique du pouvoir, à la politique, aux différentes structures sociales, financières et pédagogiques, qui est, d’ailleurs, l’un des traits caractéristiques et distinctifs de l’Islam. Ceux-ci ont été élevés de manière à croire que les questions religieuses et celles de la vie courante sont distinctes. En conséquence, les prescriptions de la Charia et les préceptes de l’Islam doivent être réduits, selon eux, à la relation entre les individus et leur Créateur et aux relations interindividuelles dans un cadre social et éthique bien déterminé, et contraindre les musulmans à s’y conformer.

C’est cette laïcité qui s’est répandue dans le monde musulman et arabe, par l’effet du colonialisme et des campagnes de christianisation et d’évangélisation, mais aussi en raison de l’imprévoyance de nos semblables qui, bercés d’illusions, ont brandi son slogan, exécuté les plans de ceux qui les ont tracés et soutenus ; et qui ont trompé les gens en les persuadant, à force d’artifices et de ruses, d’adopter leurs propres convictions qui ne sont en fait que des ambiguïtés et des prétentions qui consistent à :

-  Remettre en cause le Saint Coran et la prophétie.

-  Prétendre que la Charia est figée et incompatible avec la civilisation, et que l’Europe n’a pu progresser qu’après l’abandon de tout ce qui a trait à la religion.

-  Prétendre que l’Islam est incapable de suivre la marche du progrès, incite au bridage des énergies des gens et opprime la liberté de pensée.

-  Prétendre que l’Islam a atteint ses objectifs et qu’il n’est plus qu’un ensemble de rituels cérémoniels et spirituels.

-  Prétendre que la langue arabe n’est pas adéquate à l’acquisition du savoir et au progrès, et qu’elle est incapable de suivre le train de la civilisation et du développement. Et on constate, à l’occasion, que bien que la langue arabe soit la langue officielle des pays arabes, la réalité est qu’elle a été reléguée au second plan dans la plupart des institutions administratives et universitaires, ainsi que dans les établissements médicaux, plus spécifiquement dans les pays du Maghreb. La langue française a, en effet, supplanté la langue arabe en ces endroits et y est devenue la langue effective d’échange et de communication, tandis que la langue arabe n’a pas cessé de perdre du terrain conformément à ce qui lui a été planifié, car on réalisait parfaitement qu’elle est la langue du Coran et la clé des sciences religieuses.

-  Prétendre que la Charia est effectivement appliquée sur le plan politique, du pouvoir et dans tous les domaines, car la jurisprudence islamique aurait été puisée, à leurs yeux, dans la loi romaine.

-  Prétendre que la Charia est dure dans ses châtiments tels que : la loi du talion, l’amputation, la lapidation et la flagellation …etc. et qu’il faut opter pour des châtiments plus appropriés s’inspirant des systèmes irréligieux occidentaux considérés comme plus cléments et plus indulgents.

Ceci est l’ensemble des prétentions sur lesquelles s’appuient les laïques, qui œuvrent à résilier la Charia ; une tâche à laquelle participent personnalités, revues, presse et autres éléments. Ainsi, ils veulent éloigner complètement la droite religion de la vie sociale pour la réduire aux limites et aux domaines les plus étroits. Tout ceci est accompli par volonté de se conformer au modèle occidental, à ses tendances et pratiques dont le but est de dépecer l’Islam au fur et à mesure, à se débarrasser de ses prescriptions et de ses valeurs, à annihiler l’identité des musulmans, tout en les éloignant de leur religion, à anéantir leur attachement à l’Islam et à la nation en vouant de l’allégeance à l’occident hostile à l’Islam et aux musulmans, à remplacer les valeurs, termes et conceptions islamiques originels par des valeurs, des termes et des conceptions occidentales, et ce, afin que la manière de penser et d’agir et le mode de vie soient conformes à ceux établis par l’occident. On vise aussi dans ce contexte à répandre le concept de « rénovation », en altérant les rapports moraux et sociaux et en changeant les régimes législatifs, judiciaires et pénaux de sorte qu’ils soient adaptés aux modèles « civilisés », tout en les puisant dans les législations occidentales. Tout cela est entrepris sous la devise de la réforme et du progrès.

Le courant laïque est arrivé à emporter la majeure partie de la société musulmane et à l’atteindre au plus profond de sa composante : en pouvoir, dans le domaine législatif, judiciaire et éducatif, en suscitant, comme susmentionné, des ambiguïtés au sujet de l’Islam, de la langue arabe, du Coran et du Prophète.

Beaucoup d’institutions sociales et politiques ont été affectées par ces idées corrompues. Par conséquent, beaucoup de gens ont essayé de développer la nation par le biais de la laïcisation de l’État, que ce soit sous le couvert du patriotisme, du socialisme ou du nationalisme…etc. D’autres institutions, à tendance islamique, ont été, elles aussi, influencées par ces idées, à part celles qu’Allah a préservées grâce à sa clémence. Elles ont défini la religion d’une manière réduite en la limitant à l’aspect civilisationnel de l’Islam.

L’Islam, qui englobe religion et État, refuse de façon catégorique cette vision dualiste qui conçoit une barrière entre le matériel et le spirituel ; il la considère comme étant une apostasie. Également, en raison de sa pureté et du caractère noble de son dogme et de son éthique, l’Islam rejette les tares des sociétés occidentales et refuse leur propagation au sein de la société. Ces tares parmi lesquelles on compte : l’athéisme, le libertinage total, l’anarchie morale et toutes les impuretés et immoralités dogmatiques et morales qui réduisent à rien le Tawhîd (le monothéisme), la famille et la société, et ce, sous prétexte de réaliser la rénovation en emboîtant le pas à l’occident et en adoptant ses conceptions, ses valeurs et ses manières. Cette rénovation constitue la réelle déviation, le figement et la dépendance effectifs !

La religion et le pouvoir sont inséparables, et ce, depuis le jour où s’est composée pour la première fois la société musulmane dans le but d’adorer Allah عزَّ وجلَّ Seul, et d’amener aux gens de toute époque et de tout lieu le bien et le bonheur quel que soit le niveau atteint alors par la civilisation et le progrès. L’Islam est donc une religion émanant d’Allah عزَّ وجلَّ adaptée à l’humanité entière et à toute époque, et qui ne saurait entrer en conflit avec un réel progrès profitant aux gens. Mais l’Islam ne tolère pas l’athéisme et ne reconnaît pas de liberté de combattre la religion d’Allah et ses préceptes. Il refuse que le principe de liberté permette l’éviction de l’éducation religieuse et des valeurs éthiques.

L’Islam, avec tous ces qu’il comprend comme dogmes, actes d’adoration, relations humaines et éthiques, a apporté à l’humanité un système reposant sur la vérité et conforme à la nature de la vie humaine. De par son aspect complet et parfait, il englobe tous les domaines de la vie humaine, de la naissance à la tombe. L’Islam rappelle l’obligation de se vouer entièrement à Allah عزَّ وجلَّ dans ses actes, paroles, agissements, dans sa vie et au moment de la mort, tout doit être voué entièrement à Allah عزَّ وجلَّ:

﴿قُلْ إِنَّ صَلاَتِي وَنُسُكِي وَمَحْيَايَ وَمَمَاتِي للهِ رَبِّ الْعَالَمِينَ. لاَ شَرِيكَ لَهُ وَبِذَلِكَ أُمِرْتُ وَأَنَا أَوَّلُ الْمُسْلِمِينَ﴾ [الأنعام: 162-163].

Le sens du verset :

Dis : « En vérité, ma prière, mes actes de dévotion, ma vie et ma mort ne sont voués qu’à Allah, Seigneur de l’Univers. A Lui nul associé ! Voilà ce qu’il m’a été ordonné, et je suis le premier à me soumettre »﴿ [El-An`âm (Les Bestiaux) : 162 et 163].

Notre dernière invocation est qu’Allah, le Seigneur des Mondes, soit loué et que paix et salut soient sur notre Prophète Mouhammad, ainsi que sur sa Famille, ses Compagnons et ses Frères jusqu’au Jour de la Résurrection.

Alger le 01 Chewwâl 1426 H
Correspondant 03 Novembre 2005 G

 



(1) L’une des proclamations du christianisme est de donner à César le pouvoir politique, et à Dieu le pouvoir clérical, d’où le principe de la séparation de la religion [l’Église] de l’État ; [les chrétiens] attribuent cela à Jésus عليه السلام, ce qui est tiré de sa célèbre parole : « Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu ». (Évangiles de : Matthieu : chap. XXII ; verset 21 ; Luc : chap. XX ; verset 25 et Marc : chap. XII ; verset 17).

En ce point, le christianisme falsifié rencontre la laïcité. Cependant, en Islam, la religion et le pouvoir se sont établis solidairement et voués sincèrement à Allah dès le début de la révélation, n’admettant en aucune façon la séparation entre ces deux composantes, et n’acceptant pas non plus une éventuelle séparation entre la religion et la société. Ceci est conforme à la nature propre de l’Islam dont la religion et le pouvoir sont inséparables, et ce, à la différence du christianisme et ses principes dès son origine, qui consistait en un ensemble de commandements qui trouvaient leur place dans la société romaine, où la religion appartenait à Allah et le pouvoir était donné à César.

(2) Voir : Adhwa' El-Bayâne d’Ech-Chanqîti (5/58-59).

(3) Le terme « Darwinisme » fait référence à Charles Darwin, chercheur anglais, qui publia en 1859 son livre De l’origine des espèces, qui regroupe en fait de nombreuses thèses. En ce livre, il a étayé sa théorie de l’apparition des espèces et de leur évolution, et prétend que les structures des êtres ont évolué d’un aspect simple et primitif à un aspect complexe et structuré. Donc, les espèces évoluent, selon ses dires, de l’état le plus vil au plus perfectionné. Sa théorie énonce aussi que l’origine de toutes les espèces est une cellule primitive qui vivait dans une sorte d’étang marécageux il y’a de cela plusieurs millions d’années. Cette cellule évolua ensuite en passant par plusieurs étapes, transitant par le singe pour aboutir à l’homme. Darwin considéra l’homme comme étant un proche du singe, et considéra que l’ancêtre véritable de l’espèce humaine était une cellule primitive vivant dans un marais. Le but de Darwin était de rejeter la croyance conforme à la vérité et à la réalité de ceux qui affirment que l’espèce humaine descend d’Adam et d’Ève.

Cette théorie de l’évolution provoqua un malaise général et un sentiment mélangé d’angoisse, de désespoir, d’errance et de consternation. Des générations désemparées apparurent alors qui furent caractérisées par l’instabilité psychique et le vide spirituel. L’apparition des idéologies du marxisme et du matérialisme fut l’une des conséquences de cette atmosphère instaurée par la théorie de l’évolution, puisqu’elle fut à l’origine d’une vision matérialiste de l’homme qui n’étant plus soumis qu’aux lois de la matière sans accorder la moindre importance aux sentiments et à l’aspect spirituel. L’apparition du freudisme et de la psychanalyse en est aussi une conséquence. Freud fut, en effet, influencé par l’attribution par Darwin d’un aspect originellement animal à l’homme. Il affirma alors que l’homme est un animal guidé par la libido, ou sa pulsion sexuelle, et qu’il ne peut que se soumettre à son instinct ; refouler la pulsion serait néfaste et pourrait détruire le système nerveux de la personne. C’est ainsi que Freud considéra que la théorie de l’évolution explique aussi l’apparition de la religion en la rattachant aux pulsions sexuelles.

Beaucoup d’idéologies et de théories apparues après Darwin se sont inspirées de sa théorie de l’évolution pour jeter les bases de théories aussi dévastatrices que la sienne. Citons, à titre d’exemple, la théorie de l’existentialisme de Sartre et la métapsychique de Bergson qui s’inspirèrent des grandes lignes tracées par Darwin concernant sa conception de l’homme, de la vie et du comportement.

Les sciences expérimentales ont démontré, de façon ne laissant place à aucune équivoque, l’échec de la théorie de Darwin et son erreur. Pour être juste, la théorie de l’évolution ne mérite absolument pas d’être qualifiée de « théorie scientifique », d’autant plus après la découverte des gènes, de la génétique et des lois de Mendel ou lois de l’hérédité.

Le Coran établit que l’homme fut créé à l’origine de glaise, et qu’ensuite il fut créé d’une goutte de sperme s’établissant dans un reposoir solide ; la matière d’origine de la création première fut donc l’eau, ainsi que le dit Allah عزَّ وجلَّ dans le verset :

﴿وَاللهُ خَلَقَ كُلَّ دَابَّةٍ مِنْ مَاءٍ﴾ [النور: 45].

Sens du verset : Et Allah a créé d’eau tout animal﴿ [En-Noûr (La Lumière) : 45].

Et dans le verset :

﴿وَجَعَلْنَا مِنَ الْمَاءِ كُلَّ شَيْءٍ حَيٍّ﴾ [الأنبياء: 30].

Sens du verset : Et Nous avons fait de l’eau toute chose vivante. Ne croiront‑ils donc pas﴿ [El-Anbiyâ' (Les Prophètes) : 30].

L’homme reste ensuite tel quel sans changement, possédant le même aspect, les mêmes attributs sans évoluer, ni changer. Et ce fait est une des preuves que le Créateur est Unique ; Allah عزَّ وجلَّ dit :

﴿الَّذِي أَحْسَنَ كُلَّ شَيْءٍ خَلَقَهُ وَبَدَأَ خَلْقَ الإِنْسَانِ مِنْ طِينٍ. ثُمَّ جَعَلَ نَسْلَهُ مِنْ سُلاَلَةٍ مِنْ مَاءٍ مَهِينٍ﴾ [السجدة: 7-8].

Sens du verset : [Allah] qui a bien fait tout ce qu’Il a créé. Et Il a commencé la création de l’homme à partir d’argile, puis Il tira sa descendance d’une goutte d’eau vile [le sperme]﴿ [Es-Sadjda (La Prosternation) : 7 et 8].

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