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Fatwa n° 352
Catégorie : Fatwas diverses
Du fait de frapper un enfant
Question :
Est-il permis à l’enseignant de frapper ses élèves et, dans le cas contraire, cela est-il permis dans un cas de contrainte laissé à l’appréciation de l’enseignant, comme le fait que certains élèves aient une conduite exécrable. Et de quelle manière l’enseignant doit-il traiter les élèves en école primaire ?
Réponse :
Louange à Allâh, Maître des Mondes ; et paix et salut sur celui qu’Allâh a envoyé comme miséricorde pour le monde entier, ainsi que sur sa Famille, ses Compagnons et ses Frères jusqu’au Jour de la Résurrection. Cela dit :
L’avis des savants est qu’il est interdit de frapper un enfant avant l’âge de dix ans s’il délaisse la prière, conformément au hadith rapporté par Aboû Dâwoûd : « Ordonnez à vos enfants de faire la prière quand ils ont sept ans et frappez-les pour celle-ci lorsqu’ils ont dix ans. »(1) Ils ont basé ce jugement sur le sens implicite du hadith, qui implique qu’il est interdit de frapper l’enfant pour le reste de ses agissements, par assimilation à la prière. Aussi, il est bien connu que ceux qui sont d’avis de considérer le sens implicite d’un texte imposent comme condition à cela le fait qu’il ne soit pas lié à une cause particulière ou un événement précis. Or, l’interdiction dans ce hadith peut être comprise comme étant ainsi liée, dans le sens où le fait de ne pas frapper l’enfant a été restreint à ce qui précède l’âge de dix ans en raison du fait qu’en général, à cet âge, l’enfant ne peut supporter cela. C’est pourquoi Malik, qu’Allah lui fasse miséricorde, a dit : « On ordonne à l’enfant de faire la prière après qu’il ait perdu ses dents ; à partir de là, on le corrige s’il la délaisse » [tiré d’Al ‘Outbiyya].
Al ‘Alqamî a dit dans l’explication d’Al-Djâmi‘ As-Saghîr : « il a été ordonné de frapper à l’âge de dix ans car c’est l’âge où, généralement, l’enfant peut supporter d’être frappé et ce qui est voulu par là est le fait de frapper sans dureté et sans toucher le visage. »
La relation de l’enseignant avec ses élèves consiste à les orienter correctement, conformément aux enseignements religieux, les mener aux sentiers de la réussite et à l’abri de tout mal. Ainsi, globalement, la place de l’enseignant n’est pas moins importante que celle des parents en ce qui concerne le soin et l’éducation.
Le savoir parfait appartient à Allâh, et notre dernière invocation est qu'Allah, Seigneur des Mondes, soit loué et que prière et salut soient sur notre Prophète, ainsi que sur sa Famille, ses Compagnons et ses Frères jusqu'au Jour de la Résurrection.
(1) Rapporté par Aboû Dâwoûd, d’après ‘Amr ibn Chou‘ayb, d’après son père, d’après son grand-père ; jugé haşane (bon) par Al-Albânî dans Irwâ’ Al-Ghalîl (1/266, n°247) et dans Sahîh Sounane Abî Dâwoûd (509).
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